2004

Comme en 2000, l’équipe de France, maintenant dirigée par Claude Onesta et Sylvain Nouet, a décidé de terminer sa préparation pour les JO d’Athènes à l’EuroTournoi. Dates des jeux oblige, cette édition se déroule pour la première fois en juillet (22 au 25) et bouscule un peu les habitudes.
A nouveau la FFHB a constitué le plateau en invitant l’Egypte (déjà présente l’an dernier), la Hongrie et l’Espagne, un prétendant au podium en Grèce.
Ca devait être la dernière apparition sous le maillot bleu de “Jack” et du coup les réservations ont très bien fonctionné. Finalement il rempilera pour le mondial en Tunisie quelques mois après…
Pour cette 11ème édition, le programme a été quelque peu modifié puisque la première journée à lieu le jeudi au lieu du mercredi avec les finales le dimanche, et cela restera ainsi pour les prochaines éditions de club.
Première édition en tant que président pour Christian Carl qui remplace Christian Cugney, démissionnaire pour raisons personnelles.

  • Le joueur sur l’affiche est Jackson Richardson de l’équipe de France.
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La France l’emporte devant la Hongrie, l’Espagne et l’Egypte en gagnant ses trois matchs. Le dernier match, le dimanche 25 juillet 2004, rempli le Rhénus avec plus de 5000 spectateurs. L’ambiance est indescriptible et les bleus l’emportent 25 à 23. On les voit alors rapporter l’or d’Athènes mais c’était sans compter sans les “Papys russes” (le gardien Lavrov en particulier) qui les élimineront en quart de finale.

1  FRANCE          9
2  HONGRIE      7
3  ESPAGNE      4
4  EGYPTE         4

 


Les matchs en détail

Jeudi 22 Juillet 2004

FRANCE 25   –  EGYPTE 21

Mi-temps 10-10. Arbitrage de MM. Oie et Togstad (NOR). 3 000 spectateurs environ. Sortis pour deux minutes: Kervadec (37°) et B. Gille (54°’) pour la France; Hussein (14°’), Mohamed (44°’) et Ramadan (57°’) pour l’Égypte. Carton rouge: Ramadan (57°’) pour l’Egypte. FRANCE: Ploquin (43°’-60°’, 4 arrêts dont 0/2 pen.) et Omeyer (1°…°-42°’, 9 arrêts dont 0/2 pen.) au but. Fernandez 2/6, Dinart , Burdet 3/3, G. Gille 2/4, B. Gille 3/5, Kervadec 4/5, Narcisse 0/1, Anquetil 4/6, Girault 2/3 dt 0/1 pen., Karabatic 0/3 dt 0/1 pen., Richardson 0/1, Abati 4/4, Guigou 1/1. ÉGYPTE: Ibrahim (1°…°-30°’, 9 arrêts) et El Nakib (31°-60°’, 6 arrêts dont 2/2 pen.) au but. Mohamed 1/3, Ramadan , El Ahmer 0/2, Hussein 2/5, Fahim , Hegazy 7/9 dt 3/4 pen., Youssef 0/1, Karam 2/5, Ragab 1/1, Abd Elsalem 1/2, Samir 1/1, Youssry 0/2, Zaki 6/15 dt 0/1 pen
Après plusieurs semaines de préparation, l’équipe de France entrait hier dans la dernière ligne droite avant le début des JO le 12 août prochain à Athènes. Au programme de ce premier match, l’Egypte, meilleure nation africaine depuis bien longtemps et en pleine reconstruction à l’heure actuelle. Manquant de repères collectifs, il ne fallait donc pas s’attendre à une partie exemplaire de la part des Bleus. Ces derniers, parfois laborieux en attaque, se virent menés une grande partie de la 1ere période. Hegazy et Zaky les deux vedettes égyptiennes donnèrent le rythme. Zaky à la mène et Hegazy à l’aile et au penalty inscrivaient 8 des 10 buts des Africains alors que la France ne marquait son premier but qu’à la 7e par Greg Anquetil (1-3). Et si ce même Anquetil et Burdet donnaient l’égalisation 4 minutes plus tard, les joueurs de Claude Onesta peinaient toutefois à trouver la faille en attaque. Ibrahim avec 9 arrêts dans cette mi-temps tenait bon dans la cage des Pharaons. Les Bleus eurent beau sortir l’une ou l’autre belle combinaison avec Richardson à la baguette -auteur de passes aveugles splendides- impossible de se défaire des Egyptiens. Ces derniers menèrent encore jusqu’à quatre secondes de la pause (9-10). Le temps pour Bertrand Gille de tirer en pivot des 12 mètres dans la lucarne opposée pour le 10-10. Thierry Omeyer entamait la seconde mi-temps pied au plancher. Ses arrêts donnaient les ballons de contreattaque que Girault, Kervadec et Anquetil transformaient (13- 10, 33e). Mais toujours un peu justes techniquement, les Français perdaient trop de ballons (16 au total) pour prendre définitivement le large. Leurs adversaires en profitaient par Zaki, Hussein et Samir . Revenus à un but (17-16, 43e), les Pharaons souffraient cependant physiquement. L’attaque française trouvait enfin les failles en exploitant de belles montées de balles. Avec 11 passes décisives pour un premier match, le bilan est de ce point de vue plus qu’intéressant. Si Greg Anquetil avait fort bien tenu l’aile droite en première mi-temps, Joël Abati ne fut pas en reste dans la seconde. Avec un 4/4, le joueur de Magdebourg inscrivait le 24-20 à la 59e et scellait le sort des Egyptiens. Parmi ceux-ci, Ramadan avait eu le tort de protester trop vertement son exclusion pour deux minutes et écopait d’un carton rouge de la part des arbitres norvégiens (57e). Pour l’anecdote, Bertrand Gille inscrivait le 25-21 final dans les dernières secondes. Une bonne entrée en matière donc pour les Français. Dans une salle très bien garnie avec plus de 3000 spectateurs et étouffant sous la chaleur, une bonne préparation pour Athènes, l’équipe de France entame cet EuroTournoi de la meilleure manière. Les Bleus iront crescendo avec la Hongrie demain et surtout l’Espagne dimanche. Des Espagnols qui s’incrivent parmi les candidats aux médailles à Athènes. Claude Onesta aura à la fin du week-end une première estimation du niveau de son équipe.
Eric SEYLLER

 


Vendredi 23 Juillet 2004

Espagne 28   –  Hongrie 31

Mi-temps 15-17. 2500 spectateurs environ. Arbitres: MM. Bord et Buy (FRA). Sortis pour deux minutes: Entrerrios (28ème), Romero (33ème) et Lozano (59ème pour l’Espagne: Harsanyi (15ème), Gal (20ème et 48ème), Mocsai (23ème) et Bendo (44ème) pour la Hongrie. E S P A G N E : Hombrados (1ere…à- 30ème, 6 arrêts) et Barrufet (31ème- 60ème, 6 arrêts) au but. Entrerrios 1, O ‘ C a l l a g h a n , Belaustegui, Garralda 4, Dujshebaev 5, Lozano 2 (1 pen), Hernandez 1 pen, Perez, Colon 3, Garcia 2 (1 pen), Romero 2, Urios 3, Ortega 5 (1 pen). HONGRIE: Szathmari (1ere…à-30ème, 10 arrêts) et Fazekas (31ème-60ème, 13 arrêts dont 1 pen) au but. Harsanyi, Csaszar, Mezey 2, Mocsai 3 (2 pen), Gal 3, Ivancsik 4, Diaz 3, Perez 6, Pasztor 4, Laluska 1, Nagy 4, Bendo 1, Lendvay.
Les Hongrois ont avancé la finale de cet EuroTournoi d’un jour. Tout le monde voyait le France-Espagne de dimanche comme LA finale, les Magyars emmenés par leur duo cubain Perez- Diaz ont mis au rebut un gros, un très gros pourcentage de pronostiqueurs. Devant une assistance encore bien fournie – 2500 spectateurs alors que la France était au repos, chapeau!- ce sont pourtant les Espagnols qui ouvrent le score. Ce 1-0 par Garralda sera le seul score en faveur de Dujshebaev and co, le 14-13 excepté (26e). E n t r e t e m p s , Szathmari commence à se chauffer dans les buts. 3 arrêts en 4 minutes et la Hongrie mène 1-3 sur des montées de balles rapides et efficaces et grâce au bras de Carlos Perez, le Cubain naturalisé hongrois. Ce dernier confirme pourquoi il a été élu meilleur arrière gauche du championnat du monde 2003 au Portugal. Comme la défense hongroise n’est pas en reste, les Espagnols ne trouvent pas vraiment de solution. Il est vrai qu’avec deux beaux bébés de 120 kg et des poussières comme Mezei et Gal au centre de la défense, les Hongrois ne se laissent pas intimider. Perez et Diaz alimentent la marque et l’écart monte jusqu’à 4 buts. (9-13, 19e). La prise en individuelle stricte de Perez et le retour de Nagy sur le banc pour souffler un peu privent l’attaque hongroise de ses principales forces. Dujshebaev et l’Espagne en profitent pour inscrire un 5-0 et donc mener 14-13. Szathmari lui n’abdique pas. Avec 10 arrêts dans cette période, il a gardé son équipe sur les bons rails. Pasztor et Laluska maintiennent finalement les Espagnols à deux longueurs à la pause. Sazthmari laissé sur le banc à la reprise, c’est Fazekas qui s’y colle. Nagy en appui, Ivancsik sur montées de balles laissent Barruffet et les siens à bonne distance. L’écart monte à 4 buts grâce à une contreattaque de Gal (17- 21, 38e) et un penalty arrêté par Fazekas. Les Ibères reviennent cependant petit à petit. Perez souffle sur le banc et l’écart se resserre: 25-26 par Urios, un autre Cubain mais naturalisé espagnol cette fois-ci… Les bras espagnols trouvent la barre transversale ou les poteaux de Fazekas alors que les contreattaques redonnent de l’air frais aux Hongrois. Nagy et Ivanczik scellent le glas des espoirs de l’Espagne malgré un dernier baroud de Garralda. La France est prévenue. La Hongrie qui est dans le groupe des Bleus à Athènes, ne l’oublions pas, sera ce soir à 20 heures, un test de première importance. Une victoire des joueurs de Claude Onesta les mettrait en pole position pour remporter cet EuroTournoi. La Russie l’avait emporté en 2000 et rentrait de Sydney avec une belle médaille d’or autour du cou. CQFD.
Eric SEYLLER

 


Samedi 24 Juillet 2004

Espagne 30  –   Égypte 30

Mi-temps 16-18. Arbitres: MM. Bord et Buy (FRA). 3000 spectateurs environ. Sortis pour deux minutes: Entrerrios (41ème), Hernandez (13ème ) et Perez (48ème ) pour l’Espagne; Mohamed (15ème ), El Hamer (56ème ), Karam (32ème , 34ème ) et Zaky (60ème) pour l’Égypte. ESPAGNE: Hombrados (31ème -60ème, 6 arrêts) et Barrufet (1ère à 30ème , 4 arrêts) au but. Entrerrios, 3, O’Callaghan 1, Belaustegui, Garralda 5, Dujshebaev 8, Hernandez 1, Perez 2, Colon, Garcia 4, Romero 2, Urios 3, Ortega 1. ÉGYPTE: Ibrahim (31ème -60ème , 4 arrêts) et El Nakib (1ère à- 30ème , 4 arrêts) au but. Mohamed 4, Ramadan, El Hamer, Hussein 1, Fahim 2, Hegazy 4, Youssef 4, El Nakib, Karam 5, Ragab 3, Abdelsalam 1, Keshek, Youssry, Zaky 6.
L’Espagne ne dispute décidement pas un EuroTournoi digne de ses ambitions de m é d a i l l e olympique.Battue par la Hongrie vendredi, elle a concédé le nul hier face à une Egypte prometteuse. Parfois lents en défense, “Je les trouve fatigués” constate Laetitia Denier qui évolue en D1 à La Rochelle, les coéquipiers de Dujshebaev, heureusement pour eux qu’il est là, ne doivent leur salut final qu’à une baisse de régime de joueurs egyptiens pratiquant parfois un très beau handball. Zaki, élu meilleur joueur de l’EuroTournoi 2003 et Hegazy font le spectacle et creusent l’écart: 7-12 (17e). Malgré Garralda et Dujshebaev, l’Egypte mène 15-18 à la mitemps. Talant Dujshebaev, le bien nommé, avec un 8/10 au tir et une kyrielle de passes décisives garde toutefois l’Espagne dans le match. En face, Karam fait admirer son tir à la hanche trois fois de suite pour les 21, 22 et 23e buts des Pharaons. (20-23, 46e) L’arrêt effectué par Hombrados sur contre-attaque à la 53e est le tournant du match. D’un moins 3 potentiel, Ortega signe le 25-26 puis Garcia égalise à 27-27 (56e). La fin de match est prenante. Hombrados et Ibrahim dans leurs buts respectifs entretiennent le suspense. L’Egypte prend une option à 26 secondes de la fin par une contre-attaque de Zaki (29-30). C’est l’inévitable Dujshebaev qui égalise à 5 secondes du terme du match.
Eric SEYLLER

 

France 28   –  Hongrie 20

Mi-temps: 13-10. 3500 spectateurs environ. Arbitres: MM. Oie et Togstadt (NOR). FRANCE: Ploquin (1ere – 30ème, 7 arrêts) et Omeyer (31ème -60ème, 9 arrêts) au but. Fernandez 4, Dinart, Burdet 2, B. Gille 1, G. Gille 4, Kervadec 3, Narcisse 2, Anquetil 2, Golic, Karabatic 6, Junillon, Guigou 4, Richardson. HONGRIE: Fazekas (1ere- 30ème, 3 arrêts) et Szathmari (30ème-60ème, 5 arrêts) au but. Harsanyi, Ilyes, Csaszar, Mezei 3, Mocsai, Gal 2, Ivancsik 1, Diaz 3, Perez 7, Pasztor, Laluska 1, Nagy 1, Lendvay
Avec le match nul entre l`Egypte et l`Espagne, l`affrontement entre la France et la Hongrie avait un double enjeu : poursuivre la préparation pour les prochains JO et… gagner l`Eurotournoi, avant même les matches du jour. Rien que ça. Ce double enjeu a sûrement redoublé l`envie des Français. Après une entame de match plutôt laborieuse, mis à part le gardien Yohann Ploquin, tout de suite dans son match avec deux arrêts consécutifs, ce qui ressemblait à une équipe type (Anquetil, Burdet, B.Gille, Karabatic, Guigou et G.Gille à la mène) balbutiait son handball. En face, les Hongrois brillaient de mille feux grâce à leur Cubain fou, Ruben Perez, auteur des 4 premiers buts de son équipe (2-4, 6e). Les Bleus donnaient leur premier coup d`accélérateur par l`intermédiaire d`un Guillaume Gille très en jambes et d`un Fernandez bien entrée dans le combat (9-6, 18e). Le match se poursuit sur un rythme plutôt tranquille et Ploquin, encore lui, permet à la France de boucler la mitemps avec 3 buts d`avance (13-10). C`est au retour des vestiaires que les Bleus vont se fâcher tout rouge. Et dès lors, il ne valait mieux pas être Hongrois, sous peine de passer à la moulinette. Menant très vite 15-10 (32e), la bande de Richardson (peu utilisé hier) va un peu se relâcher (16- 15, 10e) avant de méchamment serrer la vis. Autour de sa tour de contrôle, Didier Dinart, la défense tricolore ne va plus rien lâcher et Thierry Omeyer tout arrêter. C`est bien simple, les Hongrois ne vont pas inscrire le moindre but en 6 minutes (22-16 à la 20e, 27-17 à la 27e). Dans le même intervalle, Karabatic enfonce les portes adverses, Kervadec les écrasent et Narcisse se fait plaisir en retrouvant le chemin des filets. Les Hongrois marquent deux derniers buts par l `inévitable Perez mais s`inclinent tout de même 28-20. Le stade a vibré, Onesta s`est sûrement rassuré (s`il le fallait) et les joueurs ont impressionné. Les Espagnols, pas très convaincants depuis le début du tournoi, peuvent se faire du soucis. La moissonneuse- batteuse francaise est en marche.
RS

 


Dimanche 25 Juillet 2004

 

DERNIÈRE LIGNE DROITE…
…dernière apparition de l’équipe de France sur le territoire national, ce onzième EuroTournoi constitue un ” apéritif ” de choix avant d’entamer la conquête des anneaux. Bien sur il y aura pour nous tous le plaisir de suivre des rencontres de très haut niveau disputées par des athlètes de renommée mondiale…. mais avant tout, pour chacune et chacun d’entre nous réunis dans ce Rhénus Sport, il y aura une communion, un grand témoignage d’affection et de soutien envers cette équipe qui porte l’espoir de voir une nouvelle fois le handball briller au firmament. Tout en gardant respect et amitié pour nos amis Egyptiens, Hongrois et Espagnols, c’est sans fausse pudeur que s’affichera notre chaleureux enthousiasme qui devrait permettre à nos joueurs de rejoindre les rivages Grecs en entendant nos encouragement résonner encore à leurs oreilles. Au pays des grandes histoires de la mythologie, soyons assurés que notre équipe écrira l’une des plus belles pages du sport contemporain.
C.C

(Edito de l’EuroMag N°36 du jeudi 22 juillet 2004 par Christian CARL)
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